«Enchevêtrements»
Leo Marchutz, François de Assis, André Masson, PierreTal Coat.

Commissaire d’exposition associé : Vincent BERCKER Expert d’Art, Membre de la C.N.E.S., Maître en Histoire de l’art.


Page de titre du catalogue de l'exposition



Octobre/novembre 2008

Cette exposition se fixe plusieurs objectifs :
Marquer la différence et «élever le débat» par rapport à des expositions antérieures et notamment celle initiée par le Musée Granet du 27/10/2000 au 2/02/2001 : «L’Ecole Marchutz Aix, 25 ans».

Privilégier la notion de paysage par un retour à la nature et à la peinture sur le motif si chère à Cézanne.

Aborder la notion de grande série et montrer les variations picturales découlant de l’observation autour de motifs récurrents. (Rue d’Aix, Barrage Zola, Venise, le Monterosso.) dans une large confrontation Léo Marchutz / François de Asis.

Montrer à travers le rapprochement des œuvres de André Masson et Pierre Tal Coat, l’importance donnée au blanc de la toile et/ou du papier, l’évolution du signe, la notion de transparence, la vitesse de la saisie dans l’exécution propre à un grand nombre d’artistes contemporains (largement évoquée dans La théorie de l’instant de Gaston Bachelard.).

Insister sur les amitiés «cézanniennes» de Léo Marchutz avec John Rewald, Lionello Venturi, Adrien Chapuis, Jean Leymarie et Novotni.

Évoquer sans s’y attarder «les peintres de Château Noir» au Tholonet et le microcosme artistique des années 50 à Aix-En-Provence.

Démêler cet «Enchevêtrement» de formes et de pensées, lié aux affinités et aux différences entre ces quatre artistes qui ouvrent les portes de plusieurs imaginaires.

Pour ce faire l’exposition s’appuiera sur trois textes capitaux réunissant les quatre artistes :
André Masson, «Sur le dessin de Léo Marchutz» Les cahiers du Sud N° 302, 1950. Gaston Bachelard, «Les nymphéas ou les surprises d’une aube d’été» Revue Verve, vol VII, 1952. André Masson, «Monet le fondateur», Revue Verve, Vol VII, 1952.

D’autres biographies sélectives viendront conforter ces textes majeurs :
Sylvie Patin, «Regards sur les nymphéas de Paul Claudel à André Masson» Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, Paris 2006.

Yves Bergeret, «Une après-midi de réflexion sur l’exposition L’École Marchutz, Aix 25 ans» «colloque du 25 mars 2001», Musée Granet, Editions les Amis de L’Ecole Marchutz.

La sélection des œuvres s’établira autour d’un choix rigoureux afin de répondre aux objectifs ci-dessus, complétés par des objectifs pédagogiques destinés à porter à la connaissance du public l’extraordinaire richesse de cette époque, qui grâce à cette communauté et ces échanges, inscrivirent Aix-en-Provence dans le mouvement de la modernité.

Au-delà des œuvres accrochées sur les cimaises, des vitrines présenteront :
Éléments de nature, 1949, livre illustré de lithographies* de Pierre Tal-Coat.
Les rues d’Aix, 1950, Livre illustré de lithographies* de Léo Marchutz.
Ordonnances, 1953, (édité par françois Pouillon) illustré de trois lithographies* d’André Masson et Léo Marchutz.
Voyage à Venise, 1951/1952, Illustré de lithographies couleurs* d’André Masson.
*Ces lithographies ayant été tirées par Lèo Marchutz.

La personnalité du commissaire d’exposition, ses connaissances et sa compétence garantiront les prêts de collectionneurs privés et des institutions telles que le musée Granet.
Mme Katia Imbernon et M. Jean-Lucien Bonillo, des Editions Imbernon à Marseille présenteront au public les monographies sur Léo Marchutz et Fernand Pouillon (mécène de Marchutz.).
Un dialogue/débat sera donnée par François de Asis sur son approche personnelle de la peinture de paysage. Il nous parlera de cette époque si foisonnante, marquée par des affinités mais aussi des différences comme nous l’avons dit. En tant qu’historiographe et co-auteur avec Antony Marchutz de la monographie suscitée, il essaiera de démêler cet «enchevêtrement» là.