Article ayant paru dans la revue « Forum IX, n° 9, Tirage à part », en 1935.

DER « JAS DE BOUFFAN »

Ein grosser Teil der provencalischen Landschaften Cézannes ist im « Jas de Bouffan » entstanden, einem etwa 1500m westlich von Aix gelegenen Landgut, das von Cézannes Vater 1859 erworben wurde, als Cézanne bereits 20 Jahre alt war und noch Rechtsstudium an der Aixer Fakultät trieb.

Das Wohnhaus, ein schöner wohlproportionierter Bau aus dem XVII Jahrhundert, liegt samt den Wirtschaftsgebäuden im linken vordern Teil des länglichen Parkes, der von Mauern umgeben ist und den, am Wohnhaus beginnend, nach Süden hin, eine prachtvolle Kastanienallee durchzieht. Der Besitz muss, zur Zeit als Cézannes Vater ihn kaufte, in recht verwahrlostem Zustand gewesen sein. Ein grosser Saal im Erdgeschoss des Hauses diente als Abstellraum und viele Zimmer waren in völig unbewohnbarem Zustand.

Nachdem Cézannes Vater sich damit abgefunden hatte, dass aus dem Sohn weder ein Advokat noch ein Bankier werden würde, gestattete er ihm, in jenem grossen Mittelsaal zu malen und die Wände mit Bildern zu bedecken. Cézanne brachte in der grossen Nische der hinteren Wand das Bildnis seines Vaters an, die Zeitung „l’Evénement“ lesend, in der 1866 der „Salon“ von Zola erschienen war mit der von Cézanne inspirierten Verteidigung Manets. Rechts und links davon befanden sich je zwei der bekannten Darstellungen der Jahreszeiten, die Cézanne in grossen Lettern mit dem Namen „Ingres“ zeichnete, dessen Bilder er nicht nur in Paris sondern auch im Aixer Museum hatte studieren können. An den übrigen Wänden fanden sich weitere Kompositionen und Copien, wie der „Christus in der Vorhölle“ von Navarette, nach einer Gravure aus dem Werk von Charles Blanc, und wie „la Dame à la Campagne“ nach Lancret. Das Bild nach Lancret ist das einzige, das sich noch heute an seinem Platz befindet , die andern Gemälde, die ebenso wie dieses direkt auf die Wand gemalt waren, sind abgelöset worden und befinden sich heute in der Sammlung Pellerin.

Zu dieser Zeit began Cézanne auch draussen im Freien zu arbeiten. Er war bereits mehrmals in Paris gewesen und hatte dort die Ausstellungen und Museen besucht ; er verehrte Courbet und bewunderte Ribera und Zurbaran. Seine ersten erhaltenen Naturdarstellungen weisen noch die dunklen Töne der Palette alter Meister auf.

Als Cézanne dann nach dem Kriege in Auvers unter dem Einfluss Pissarros ganz zum Arbeiten nach der Natur übergegangen war und als seine Palette sich aufgehellt hatte, malte er das kleine Bild des Bahndurchstiches, dicht am Jas de Bouffan, das sich in der Sammlung Paul Cézanne fils befindet, und später den grossartigen Bahndurchstich mit Sainte-Victoire in der Münchener Staatsgalerie, auf dem im Vordegrund die braune Mauer des elterlichen Besitzes sichtbar ist und der um das Ende der siebziger Jahre entstanden sein dürfte.

In den achtziger und neunziger Jahren des vorigen Jahrhunderts entstanden im Jas de Bouffan, wo Cézanne hauptsächlich wohnte wenn er in Aix war, die zahlreichen Bilder in denen er das Haus und die Wirtschafsgebäude von den verschiedensten Plätzen aus darstellte, ebenso wie die Kastanienallee und das grosse Bassin mit seinen wasserspeienden Löwen und Delphinen, oder der Blick auf die anschliessenden Weinfelder und benachbarten Besitze. Cézanne besass dort auf engem Raum eine grosse Anzahl von Motiven und der Wechsel der Jahreszeiten trug bei, diese Motive zu variiren, wie etwa die reichbelaubte Kastanienallee, zwischen deren Aesten im Winter der Mont Sainte-Victoire sichtbar war. Zwischen dem Berg und dem Jas liegt die Stadt Aix. Nur oben unter dem Dach des Hauses werden ihre Türme und Dächer aus einem kleinen Fenster sichtbar, das dicht neben dem bescheidenen Atelier liegt. Von seinem Atelierfenster aus dagegen sah Cézanne auf das Portal des Jas und auf die sich in der Ferne zu den Lauves hinziehende Hügelkette, wo Cézanne sich 1902 ein Atelier nach seinen Angaben errichten liess.

Im Jas de Bouffan soll es auch gewesen sein, wo Cézanne seine berühmten Kartenspieler malte. Jedenfalls ist sicher, dass er dort viel nach dem lebenden Modell gearbeitet hat.

Nach dem Tode seiner Eltern, die sich gegen Ende ihres Lebens ganz auf den ursprünglich als Sommersitz erworbenen Jas de Bouffan zurückgezogen hatten, wurde der Besitz aus Gründen der Erbregelung im Jahre 1899 verkauft. Cézanne soll sich gegen den Verkauf sehr gesträubt haben. Gleichzeitig soll ohne sein Wissen eine ganze Kiste voller Leinwände und Skizzen verbrannt worden sein, doch wird andererseits auch berichtet, dass Cézanne selbst alles vernichtet habe, was sich noch im Jas befand.

Der neue Besitzer hat nicht viel an Haus und Park geändert ; er hat zwar zahlreiche Statuen aufstellen und einen Teil des Wirtschaftgebäudes niederreissen lassen, aber im Grossen und Ganzen hat der Besitz sein altes Aussehen behalten. So war es möglich, wo nicht Baumwuchs und neues Buschwerk es verhinderten, Cézannes Motive vom Standpunkt des Malers aus aufzunehmen und hier einige dieser Photos neben den Bildern zu zeigen.

Léo Marschütz
John Rewald

Handschtiftlich
(Dankesphrase an Corsy usw. auf französich)

Traduction en français

LE “JAS DE BOUFFAN“

Une grande partie des paysages provençaux de Cézanne ont été créés au Jas de Bouffan, domaine situé à environ 1500m à l’ouest d’Aix, acquis en 1859 par le père de Cézanne, à l'époque où Cézanne, alors âgé de 20 ans, poursuivait ses études de droit à la faculté d’Aix.

La bastide, un bel édifice du XVIIème siècle aux proportions harmonieuses, se situe, avec les fermes, dans la partie gauche, au départ d'un long parc entouré d’un mur et que traverse, dirigée vers le sud, une magnifique allée de marronniers. A l’époque de son achat par le père de Cézanne, le domaine se trouvait être certainement laissé à l'abandon. Au rez-de-chaussée du bâtiment une grande salle faisait office de remise et nombreuses étaient les pièces totalement inhabitables.

Une fois admis que son fils ne deviendrait ni avocat ni banquier, le père de Cézanne permit à celui-ci de décorer la grande salle du milieu et de recouvrir ses murs de tableaux. Cézanne accrocha dans la vaste niche du mur arrière le tableau représentant son père lisant le journal l’Evénement, lequel avait fait paraître en 1866 le Salon de Zola avec, sur instigation de Cézanne, la défense de Manet. A droite et à gauche de la niche étaient disposées par deux les représentations connues des saisons, que Cézanne avait signées en grandes lettres du nom d’Ingres, dont il avait pu étudier les peintures à Paris comme au musée d’Aix. Sur les autres murs étaient présentées diverses compositions et copies, ainsi le Christ aux limbes de Navarette, d’après une gravure extraite de l’œuvre de Charles Blanc, ou la Dame à la Campagne d’après Lancret. Le tableau d’après Lancret est le seul qui se trouve encore aujourd’hui à sa place, les autres tableaux, qui comme celui-ci étaient directement peints sur le mur, ont été démontés et font partie aujourd’hui de la collection Pellerin.

A cette époque Cézanne commençait également à travailler en plein air. Il s’était rendu plusieurs fois à Paris et avait visité les expositions et musées ; il vénérait Courbet et admirait Ribera et Zurbaran. Ses premières représentations de la nature qui nous soient parvenues montrent encore les tons sombres de la palette des maîtres anciens.

Lorsque par la suite, après la guerre, à Auvers sous l’influence de Pissarro, Cézanne s'était totalement adonné au travail sur nature et que sa palette s’était éclaircie, il peignit le petit tableau de la tranchée, à proximité du Jas de Bouffan, qui se trouve dans la collection du fils de Cézanne, et plus tard l’extraordinaire tranchée avec la Sainte-Victoire de la Galerie d’Etat de Munich, sur lequel on aperçoit au premier plan le mur brun de la propriété familiale et qui datait sans doute de la fin des années soixante-dix.

Dans les années 80 et 90 du siècle dernier ont été créés au Jas de Bouffan, lieu principal de résidence de Cézanne à Aix, la multitude des tableaux qui représentaient, à partir des points de vue les plus divers, la bastide et la ferme, l’allée de marronniers, le grand bassin avec les lions et les dauphins crachant l’eau ou encore les vues sur les champs de vignes et les domaines avoisinants. Sur un espace restreint Cézanne jouissait d'un grand nombre de motifs et le changement des saisons contribuait à la variation de ces motifs ainsi par exemple l’allée de marronniers feuillus entre les branches desquels la Sainte-Victoire était visible en hiver. Entre la montagne et le Jas se situait la ville d’Aix. C’est seulement du haut du toit de la maison que l’on pouvait apercevoir les tours et les toits de la ville à travers une petite fenêtre, située tout près du modeste atelier. De la fenêtre de son atelier par contre Cézanne voyait le portail du Jas et la ligne des collines qui s’éloignait au loin vers les Lauves, lieu où, selon ses indications, Cézanne se fera construire en 1902 un atelier.

C’est également au Jas de Bouffan que Cézanne aurait peint ses célèbres joueurs de cartes. Il est en tous cas certain qu’il y a beaucoup travaillé d'après des modèles vivants.

Après la mort de ses parents, complètement retirés à la fin de leurs vies au Jas de Bouffan originalement acquis comme lieu de résidence d'été, la propriété a été vendue en 1899 afin de liquider l'héritage. Cézanne semblerait avoir fortement résisté à cette vente. En même temps et à son insu, une caisse remplie de toiles et d’esquisses aurait été brûlée, d'autres prétendent que Cézanne aurait lui-même détruit tout ce qui se trouvait encore au Jas.

Le nouveau propriétaire n’a que légèrement modifié la maison et le parc ; il a bien fait ériger de nombreuses statues et détruit une partie de la ferme, mais de façon générale le domaine a conservé son apparence ancienne. Ainsi il a été possible, lorsque les arbres et les feuillaisons n'y faisaient pas obstacle, de photographier les motifs de Cézanne tels que le peintre les a vus et de présenter, au côté des tableaux, quelques unes de ces prises de vues.

Léo Marschütz
John Rewald

Ecrit à la main (Remerciements à Corsy etc... en français)