Extrait de lettre de Lionello Venturi à Léo Marchutz
En date du 25 janvier 1937
«…Contraindre la réalité à rester dans l’idéal abstrait, dire tout, ou presque, en suggérant l’essentiel, le plus pur, faire le double chemin de la réalité à l’abstrait et de l’abstrait à la réalité et le faire avec l’aisance la plus naturelle, enfin montrer une âme sensitive aussi pure qu’une intelligence sévère : voilà ce que vous me dites quand je regarde vos dessins. Il y a aussi un autre charme à eux, mais c’est à double face, et c’est dangereux : c’est une réserve où il semble percer de la timidité. De temps en temps une note tragique paraît, on ne sait d’où, dans toute cette pureté d’essentiel. C’est alors que vos dessins sont les plus beaux, les plus complets.»
Excerpt from a letter of Lionello Venturi to Leo Marchutz
Dated January 25, 1937
“… Forcing the reality to remain in the abstract ideal, to express everything, or almost everything, by suggesting the essential in its extreme purity, to travel the double road from reality to the abstract and form the abstract to reality and doing it with utmost natural ease, finally, to show a sensitive soul as pure as the sharpest intelligence; this is what your drawings tell me. They also have another charm, but this one has two sides, and is dangerous; is it a reserve through which I seem to perceive timidity. From time to time in all that pureness of the essential, a tragic note appears, one does not know from where. It is there that your drawings are the most beautiful, the most complete”.
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